mercredi 4 juin 2014
Face à la Mort
Face à la Mort
A quoi penses-tu avant ton rdv avec la mort ?
Par peur de la mort et par peur de l’inconnu toute personne bien dans sa peau ne peut que ressentir qu’une terrible terreur intérieure quelque soit sa force psychologique et mentale. Le voyage vers un monde inconnu. Je préfère que la mort me surprend que de l’attendre dans une antichambre froide, glaciale je suis entrain d’écrire ce texte et en même temps j’essaie de m’imaginer attendre ma mort quelque soit ma foi ou mes croyances mais comme on dit je ne crois que ce que je vois, allez me dire dans toutes les langues et avec toutes les explications religieuses ou pas qu’après la mort il y a ?????????
Bref l’atrocité réside surtout quand la personne attend la mort et connait à peu prés la date de sa mise à mort que ce soit dans le contexte des couloirs de la morts aux états Unis ou on peut attendre des dizaines d’années sa sentence mais je vous assure ce que j’ai ressenti lorsque j’ai vu l’image de Hamida Djandoubi, le dernier condamné à mort Guillotiné en France était indescriptible :
« C'est à cloche-pied qu'il s'est avancé vers la mort. Aux premières lueurs du jour, ce 10 septembre 1977, Hamida Djandoubi, 31 ans, s'est laissé porter jusqu'à l'échafaud. Pour l'agenouiller sous la guillotine, les gardiens ont retiré la prothèse sur laquelle il a pris l'habitude de claudiquer après un accident de travail. Dans la cour de la prison marseillaise des Baumettes, il a demandé une cigarette. Avant la fin, il en a voulu une seconde - une Gitane, son tabac préféré. Il a fumé lentement, en silence. Plus tard, ses avocats diront qu'il aurait aimé tirer encore quelques bouffées, mais qu'elles lui ont été refusées : "Ah non ! Cela suffit, nous avons été assez conciliants jusqu'à présent !", aurait lancé le fonctionnaire de police chargé de l'exécution. Alors, le détenu a posé sa tête sur le billot. La lame est tombée à 4h40. »
Je sais pas en voyant l’image de Hamida Jendoubi presque mon cœur s’est arrêté de battre de tristesse surtout que c’est un tunisien comme moi qui est la dernière personne sur qui s’est abattu la lame de 30 kg pour la dernière fois autant de peine pour un compatriote qui s’est retrouvé seul face à un système, un état, des bourreaux sans familles ni amis à 31 ans, quel gâchis. En aucun cas je ne peux lui pardonner ces actes mais je ne suis pas dieu pou juger je suis un simple citoyen qui veux comprendre à quoi Hamida pensait il sur cette photo en fixant le sol amené par le maton, l’homme qui est rentré dans l’histoire de France en étant le dernier guillotiné avant l’abolition de la peine de mort en 1981 (grâce à Mr Badinter), par la petite porte ?
Je vous pose cette question métaphysique et pertinente pour comprendre vos ressentis et en m’imaginant moi même à la place de Hamida Jendoubi (repose en paix).
Hamida Jendoubi n’avez pas peur de la mort ni de la guillotine car il avait tout perdu. Ma conclusion c’est ce que la mort nous fait peur lorsqu’on a quelque chose à perdre et qu’on tient à la vie.
Bref seule la bécane, la veuve (guillotine) pourrait nous parler de Hamida Jendoubi le dernier guillotiné de France car c’est avec elle qu’il a eu le dernier contact.
Moez Belhedi
Bloggeur indépendant
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lundi 4 février 2013
Hamida Djandoubi, le dernier condamné à mort Guilllotiné en France
Qui, aujourd'hui, se souvient de Hamida Djandoubi ? Il tient pourtant une place à part dans les annales de la justice française, dernier condamné à mort dont la sentence fut exécutée. Condamné pour le viol, la torture et l'assassinat avec préméditation d'Elisabeth Bousquet, sa maîtresse de 21 ans, Djandoubi fut le troisième homme dont la tête tomba pendant le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, après Christian Ranucci (28 juillet 1976), et Jérôme Carrein (23 juin 1977). Djandoubi fut le dernier que le président ne gracia pas, indiquant vouloir "laisser la justice suivre son cours". Un cours expéditif : condamné le 25 février 1977 à la peine capitale par les assises des Bouches-du-Rhône au terme d'un procès de deux jours, le prisonnier fut guillotiné cinq mois plus tard.
Hamida Djandoubi a débarqué à Marseille neuf ans plus tôt, en 1968. A l'époque, il a 22 ans. C'est la première fois qu'il quitte sa Tunisie natale... Très vite, il trouve un emploi de manutentionnaire, s'intègre avec facilité dans une société française sur laquelle Mai 68 a fait souffler un vent de modernité. En 1971, l'accident qui le prive d'une jambe le brise moralement : ses amis décrivent un autre homme, cruel et agressif, atteint dans sa virilité. Avec les femmes, cet ancien séducteur ne tarde pas à devenir une brute. Se découvrant un talent de proxénète, il réussit à prostituer quelques filles terrorisées. Le refus d'Elisabeth Bousquet de céder aux menaces d'un amant qui veut la mettre sur le trottoir le rend fou de colère : il l'insulte, la bat. Condamné à plusieurs mois de détention après la plainte déposée par cette jeune femme à peine sortie de l'adolescence, il hurle, promet de la punir.
La cavale de Djandoubi ne dure pas : il est arrêté au bout de quelques mois, écroué à Marseille. Dans l'espoir d'obtenir la clémence des juges, il ne fait aucune difficulté à reconnaître les faits ; il se prête même à la reconstitution de son crime. De leur côté, les deux mineures sont poursuivies pour complicité et incarcérées aux Petites Baumettes, le quartier des femmes de la maison d'arrêt. Pour elles, cette incarcération est un soulagement. "Lorsque je suis allé les voir, racontera plus tard l'un de leurs avocats, je m'attendais à les voir détruites, au regard du dossier que j'avais étudié et des tortures épouvantables. En réalité, je les ai trouvées libérées, car après l'enfer qu'elles avaient vécu, la prison c'était le paradis !" Il obtiendra leur libération en novembre 1974, leur acquittement en février 1977.
La France se passionne pour le procès de Djandoubi, ce meurtrier que certains journaux n'hésitent pas à comparer à Adolf Hitler. Alors qu'il risque la mort, les associations se mobilisent, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer "l'abolition d'une peine barbare et inutile qui déshonore" le pays. Ses deux avocats, dont le ténor du barreau marseillais Emile Pollak, mettent toute leur énergie à lui éviter la sanction suprême. Ils fouillent son passé, cherchent des circonstances atténuantes, racontent l'histoire d'un garçon "doux, docile, travailleur et honnête" dont la vie a basculé après son accident. "Une âme démoniaque !" rétorque le procureur général Chauvy, pas plus convaincu par ces arguments que les psychiatres : pour eux, Hamida Djandoubi "constitue un colossal danger social", en dépit d'une "intelligence supérieure à la moyenne". Cette expertise sera décisive. La condamnation, prononcée à l'unanimité du jury, est accueillie par des applaudissements.
Hamida Djandoubi a débarqué à Marseille neuf ans plus tôt, en 1968. A l'époque, il a 22 ans. C'est la première fois qu'il quitte sa Tunisie natale... Très vite, il trouve un emploi de manutentionnaire, s'intègre avec facilité dans une société française sur laquelle Mai 68 a fait souffler un vent de modernité. En 1971, l'accident qui le prive d'une jambe le brise moralement : ses amis décrivent un autre homme, cruel et agressif, atteint dans sa virilité. Avec les femmes, cet ancien séducteur ne tarde pas à devenir une brute. Se découvrant un talent de proxénète, il réussit à prostituer quelques filles terrorisées. Le refus d'Elisabeth Bousquet de céder aux menaces d'un amant qui veut la mettre sur le trottoir le rend fou de colère : il l'insulte, la bat. Condamné à plusieurs mois de détention après la plainte déposée par cette jeune femme à peine sortie de l'adolescence, il hurle, promet de la punir.
"Une âme démoniaque !" dira le procureur général
Sitôt libéré de prison, dans la nuit du 3 au 4 juillet 1974, Hamida Djandoubi l'enlève sous la menace d'une arme. Arrivé chez lui, il la jette à terre, l'assomme à coups de bâton, la frappe au ceinturon. Puis il la viole avant de lui brûler les seins et le sexe avec le bout incandescent de sa cigarette - Djandoubi a vu faire les caïds du "milieu" marseillais. L'agonie de la malheureuse n'en finit pas. Son bourreau décide de l'immoler. Il l'asperge d'essence, craque une allumette. En vain. Déterminé à l'éliminer, il traîne le corps jusqu'à son cabanon de Lançon-de-Provence ; là, il l'étrangle, sous les yeux épouvantés de deux mineures qui partagent sa vie et auxquelles il impose le tapin. L'une d'elles le dénoncera à la justice, quelques jours après la découverte du corps.La cavale de Djandoubi ne dure pas : il est arrêté au bout de quelques mois, écroué à Marseille. Dans l'espoir d'obtenir la clémence des juges, il ne fait aucune difficulté à reconnaître les faits ; il se prête même à la reconstitution de son crime. De leur côté, les deux mineures sont poursuivies pour complicité et incarcérées aux Petites Baumettes, le quartier des femmes de la maison d'arrêt. Pour elles, cette incarcération est un soulagement. "Lorsque je suis allé les voir, racontera plus tard l'un de leurs avocats, je m'attendais à les voir détruites, au regard du dossier que j'avais étudié et des tortures épouvantables. En réalité, je les ai trouvées libérées, car après l'enfer qu'elles avaient vécu, la prison c'était le paradis !" Il obtiendra leur libération en novembre 1974, leur acquittement en février 1977.
La France se passionne pour le procès de Djandoubi, ce meurtrier que certains journaux n'hésitent pas à comparer à Adolf Hitler. Alors qu'il risque la mort, les associations se mobilisent, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer "l'abolition d'une peine barbare et inutile qui déshonore" le pays. Ses deux avocats, dont le ténor du barreau marseillais Emile Pollak, mettent toute leur énergie à lui éviter la sanction suprême. Ils fouillent son passé, cherchent des circonstances atténuantes, racontent l'histoire d'un garçon "doux, docile, travailleur et honnête" dont la vie a basculé après son accident. "Une âme démoniaque !" rétorque le procureur général Chauvy, pas plus convaincu par ces arguments que les psychiatres : pour eux, Hamida Djandoubi "constitue un colossal danger social", en dépit d'une "intelligence supérieure à la moyenne". Cette expertise sera décisive. La condamnation, prononcée à l'unanimité du jury, est accueillie par des applaudissements.
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